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L'après, l'ici et maintenant
14 juillet 2013

Le 1er vaccin contre l'alcoolisme

  

Adriaen Bouwer - Fagus et l'alcool - (1605 - 1638)

 

 

Le Chili teste le premier vaccin contre l'alcoolisme

 

 

 

 

 

L’addiction à l’alcool pourrait bientôt appartenir au passé grâce à des chercheurs de l’Université du Chili, à Santiago. Dans ce pays où 18% de la population consomme de l'alcool en quantité excessive, selon la dernière Enquête nationale de santé, des médecins s’apprêtent à tester un vaccin contre l’alcoolisme. Une première au niveau mondial.

 

Le principe, expliqué par le journal chilien La Tercera, consiste à bloquer le processus de dégradation de l’alcool par les enzymes du foie, ce qui rend alors le buveur intolérant à toute boisson alcoolisée et lui fait ressentir les symptômes bien connus de la gueule de bois dès les premiers verres. Les vertiges, maux de tête, nausées et autres symptômes constitueraient alors la planche de salut des alcoolo-dépendants. «Avec ce vaccin, l’envie de boire sera très faible à cause des réactions qu’il va engendrer», a déclaré à la radio Cooperativa le docteur Juan Asenjo, l’un des chercheurs responsables du projet.

L’inspiration des scientifiques chiliens est venue de la découverte d’une mutation génétique présente chez 20% de la population asiatique, qui empêche le foie de dégrader l’alcool et rend les sujets intolérants à celui-ci. Les chercheurs sont parvenus à isoler ce gène particulier et à l’incorporer dans un virus rendu inoffensif, afin de pouvoir l’administrer au futur patient par injection. Le virus contenant le gène se loge ensuite dans le foie et bloque l’enzyme chargée d’éliminer naturellement l’alcool, ce qui provoquera les mêmes symptômes désagréables que ceux qui suivent une soirée trop arrosée (comme le montre ce schéma explicatif en espagnol).

Un médicament, le Disulfiram, existe déjà et utilise le même mécanisme, rappelle La Tercera. Mais son efficacité reste limitée car il doit être pris quotidiennement et le patient peut facilement décider de l’arrêter. Le vaccin, lui, aurait une durée d’efficacité comprise entre six mois et un an, ce qui limitera clairement les risques de rechute.

Des tests précliniques sur des souris seront lancés en février afin de mesurer la toxicité et les effets secondaires. Les doses, produites au Canada, ont déjà été pré-testées: 50% des rats qui les ont reçues sont devenus intolérants à l’alcool.

Dès novembre prochain, le vaccin sera testé sur un groupe de vingt Chiliens ayant un certain degré de dépendance à l’alcool. Interviewé par le Santiago Times, Juan Asenjo se montre confiant:

«Si cela fonctionne, cela aura un impact mondial. Mais comme pour beaucoup de vaccins, il faut le tester avec prudence. Je pense que les chances pour que celui-ci marche sont plutôt élevées.»

Il se refuse cependant à y voir un remède miracle, mais plutôt une grande avancée:

«Les personnes qui deviennent alcooliques ont un problème social; un problème de personnalité parce qu’elles sont timides, ou autre, puis ensuite elles sont déprimées, donc ce n’est pas si simple. Mais si on peut résoudre le "chimique", la partie basique du problème, je pense que cela pourra beaucoup aider.»

 

 

 

  

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