Sermon sur la mort
Frans Franken II (Anvers, 1581-1642)
La mort invite le vieillard à une dernière danse - peinture sur cuivre, 1635, BNB
La mort n'est rien. Je suis seulement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, vous êtes vous.
Ce que nous étions les uns pour les autres, nous le sommes toujours.
Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné.
Parlez de moi comme vous l'avez toujours fait.
N'employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel et triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé comme il l'a toujours été,
sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre.
La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié.
Elle est ce qu'elle a toujours été. Le fil n'est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de votre pensée simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je vous attends. Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.
Vous voyez, tout est bien.
Chanoine (Canon) Henry Scott-Holland (1847-1918), traduction d'un extrait de "The King of Terrors", sermon sur la mort, 1910.
Source : Chemin d'Amour vers le Père
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