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L'après, l'ici et maintenant
28 septembre 2012

Nouvel Album de Bertrand Cantat en 2013

                                 

Nouvel album de Bertrand Cantat en 2013 : comment réussir son come-back

 

Avatar de David Réguer par David Réguer (communication politique marque)

 

Bertrand Cantat sortira prochainement un album "très" personnel". Retour avorté avec Noir Désir, collaborations multiples, quelques apparitions sur scène ou dans des clips... Que manque t-il à Bertrand Cantat pour asseoir durablement son come-back et faire oublier son passé ?

Édité par Louise Pothier   Auteur parrainé par Aude Baron

 

                                       

 

 

Malheureusement, il n'existe aucune recette pour réussir un come-back. Et dans le cas de Bertrand Cantat, la tâche s'avère difficile, voire insurmontable. En dehors de quelques aficionados, la rupture d'image a été telle qu'elle a empêché le groupe Noir Désir de revenir durablement sur le devant de la scène. Quelque chose était cassé.

 

Il n'est pas nécessaire de revenir sur l'affaire qui a fait basculer le destin du rockeur moraliste. Simplement, il faut rappeler que Bertrand Cantat était l'icône rock de toute une génération, que ses envolées lyriques comme ses prises de position réjouissaient à ses fans. La condamnation pour violence conjugale provoquant le décès de Marie Trintignant a tranché avec la moralité d'un rockeur, souvent exalté et donneur de leçon.

 

Si son retour est bien orchestré sur de nombreux aspects, il lui manque cependant l'essentiel.

 

Un come back par petites touches et en toute discrétion

 

Dans ce contexte dramatique, comment revenir sans froisser et court-circuiter la "cicatrisation" ? Depuis la séparation du groupe en novembre 2010, la démarche de Bertrand Cantat est la bonne. Il est impossible, et l'expérience de Noir Désir l'a démontré entre 2008 et 2010, de revenir comme si rien n'avait changé. Il faut donner du temps au temps, car "le temps adoucit tout", dirait Voltaire. Bertrand Cantat a raison de s'afficher par petites touches par le biais de collaborations multiples et de s'imposer progressivement dans le paysage musical et médiatique.

 

Fin de Noir Désir, le début d'une autre histoire

 

La fin de Noir Désir était aussi un mal nécessaire. Elle était inéluctable pour espérer continuer au moins une carrière en solo. L'image du groupe était entachée, marquée par cette épreuve, et puisqu'il est inconcevable de faire table rase, il est en revanche indispensable de mourir pour renaître. Sur les cendres de Noir Désir, Bertrand Cantat peut tourner la page, raconter une nouvelle histoire, la sienne, "personnelle". Au fond, après cette sombre histoire et son aboutissement dramatique, il fallait bien passer à autre chose et s'ouvrir vers des désirs plus lumineux. 

 

Des collaborations bénéfiques comme gages d'acceptation

 

EiffelShaka PonkGuakaAmadou & Mariam ou encore cette collaboration avec Wajdi Mouawad appelée "la Trilogie Des Femmes"... Ces collaborations ne donnent pas seulement à Bertrand Cantat la liberté de revenir sur le devant de la scène, elles participent à ce nouveau chapitre de la vie du chanteur, à cette nouvelle histoire et au façonnage d'une réputation plus ouverte. Elles rajeunissent son image quand Bertrand chante aux côtés d'un groupe plus actuel comme Shaka Ponk.

 

Quand il travaille auprès de Wajdi Mouawad ou s'investit aux côtés du duo africains Amadou & Mariam, ces collaborations témoignent de cette quête intérieure, de cette recherche artistique nouvelle. "Et cela me permet d'aller vers un ailleurs, de m'éloigner de moi", dit-il à "Sud Ouest". "Désormais, je me sens, sur mes projets en cours, me rapprocher artistiquement de ce que je suis."

 

Ces initiatives collectives ont aussi l'avantage de redorer l'image de Bertrand Cantat, de l'éloigner des polémiques, pour le rendre de nouveau désirable. Elles sont un gage d'acceptation, par le biais de personnalités tout à fait honorables.

 

Le respect des fondamentaux

 

L'autre évidence d'un come-back réussi passe par la musique avant toute chose. Bertrand Cantat se concentre sur son métier un peu comme Kate Moss est revenue par la mode ou un sportif, par un exploit. Ses prises de parole sont rares, l'interview donnée à "Sud Ouest" le 18 mars 2012 résonne comme un évènement.

 

Toutes les représentations de Bertrand Cantat sont artistiques. Il apparaît dans des clips ou sur scène dans une expression positive qu'il maîtrise parfaitement. La multiplication de ses apparitions artistiques "banalise" le personnage, éloigne les polémiques et renforce l'image de l'artiste pour faire oublier l'homme. Le respect des fondamentaux aide à faire oublier les histoires personnelles et, pour l'opinion, à entrevoir une distinction claire entre l'homme, ce qu'il a été, et l'artiste, toujours talentueux et immuable. 

 

La confession, le passage obligé

 

Mais alors que faut-il à Bertrand Cantat pour ne pas apparaître comme un éternel revenant ? Si le chanteur a payé sa dette au regard de la justice, il n'est jamais revenu concrètement sur les évènements de 2003. Il ne s'est jamais exprimé et n'a donné aucune explication à ses fans et, plus globalement, au grand public. Rompre le silence permettrait de réussir un come-back délicat, même si l'exercice est à double tranchant. Tout devra être pesé, le format, le ton, l'émotion perceptible...

 

Cette étape est obligatoire. Sans elle, il est peu probable que Bertrand Cantat réussisse à transformer ses apparitions multiples en come-back durable. Il lui faut un moment de confession. Peut-être est-ce l'objet de cet album "très personnel" ? Un lien intime entre nous et lui, pour comprendre, compatir, saisir le ressenti de ce drame et passer, d'une certaine manière, à autre chose. En d'autres termes, pardonner et aimer cette nouvelle histoire en devenir, plus artistique qu'engagée. 

 

Source : leplus.nouvelobs.com

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF | 29 juin 2012

Bertrand Cantat: «Il faut évacuer pour travailler»

Par PHILIPPE BROCHEN

Rencontre aux Eurockéennes avec l'ex-leader de Noir Désir qui se confie sur son nouvel album en gestation.

 

                                     

                              

                                      Bertrand Cantat aux Eurockéennes le 29 juin 2012 - AFP

 

Il s’apprête à rejoindre sur la scène Amadou et Mariam. On le sollicite au passage, près d’un ponton sur la presqu'île Malsaucy, où se tient le festival des Eurockéennes. Il refuse d’abord poliment, avant d’accepter de se confier. Ce vendredi soir, Bertrand Cantat parle de son disque à venir pour 2013, de son rapport à la musique, à la création. Et revient sur la difficulté «d'évacuer».

 

Vous oeuvrez à la confection de votre premier album depuis la séparation de Noir Désir. Il semblerait que vous vous soyez bien trouvés humainement avec Pascal Humbert, votre binôme et complice sur ce nouveau projet...

 Ah oui! C’est un ami. Plus, un frère. Je ne pourrais pas faire quelque chose avec quelqu’un que je ne sens pas profondément. A la fois sur le plan musical et, évidemment, humain.

 

 Artistiquement, comment vous répartissez-vous les rôles?

 Je fais la vaisselle et lui la cuisine (rires).

 

 Et en moins crypté?

La répartition n’est pas balisée. De fait, écrire la chanson au sens de l'écriture, c’est mon boulot. Mais la musique, c’est quelque chose de plus partagé entre nous...

 

Etes-vous dans une veine d'écriture façon Noir Désir ou explorez-vous des territoires différents?

Je ne me pose jamais la question de quelque chose de pré-existant ou d’un style qui serait fermé. Donc, très franchement, je n’ai aucune idée de ce que ça va pouvoir donner. L’exploration est à l’ordre du jour, pas de manière formelle. Pour être honnête, on explore forcément plein de choses quand on écrit une chanson.

 

Vous n'êtes pas seul et livré à vous même car vous êtes deux dans ce projet. Mais vous vous trouvez quand même dans une géométrie inédite. Que découvrez-vous?

Pas grand-chose sur l'écriture pure, ça a toujours été mon boulot. Ce qui est vrai, c’est que j’aime travailler sur le déclenchement et, là, c’est un processus collectif. Tout n’est pas fait d’avance, on réagit aux stimuli. C’est là où les gens avec lesquels tu construis sont très importants. Je ne fais pas les choses de manière cloisonnée. Donc je réagis à ce qui est, à ce que je ressens, aux possibles. Et une fois qu’il y a une patine, une deuxième couche intervient pour voir ce qu’on peut apporter de plus à cette histoire-là.

 

Pour cet album, est-ce que vous écrivez seul les textes dans votre coin et ensuite vous vous voyez pour imaginer ce que vous pourriez tisser à partir de ça? Ou vous travaillez vraiment de concert avec Pascal Humbert?

Il peut y avoir les deux mais, très souvent, j’aime bien qu’on fasse du son ensemble.

 

Vous arrivez avec des textes finis?

Ça peut arriver (rires)...

 

Vous vous voyez à quelle fréquence avec Pascal Humbert?

Très souvent.

 

A Bordeaux?

La plupart du temps.

 

Et autrement?

Ça dépend.

 

L’album sera-t-il achevé en fin d’année 2012 pour une sortie au premier trimestre 2013, comme Olivier Caillart, le patron du label Barclay avec lequel vous avez signé, a pu l'évoquer?

Non! On n’y sera pas. Enfin, je ne crois pas. C’est vrai que ça a été espéré, voire évoqué. Mais ça m'étonnerait. Peut-être plus réalistement l’album sera achevé en septembre 2013.

 

Sur le plan de l’instrumentation et du jeu, vous allez le réaliser à deux ou vous allez faire appel à d’autres musiciens, des potes?

On essaie d’aller assez loin dans ce que l’on fait à deux, de poser les bases, de sentir et de créer le noyau de l’histoire. Après on demandera à des gens de se joindre à nous.

 

Vous jouerez de la guitare sur cet album?

Oui, un petit peu! (sourire) Mais au moment de la réalisation d’un disque, il n’y a rien de fermé. Même si à un moment on doit formaliser les choses. Mais pour l’heure, rien n’est arrêté.

 

Sur le plan de la création, ressentez-vous les choses différemment ou ressentez-vous des choses différentes qu’avec Noir désir? Notamment eu égard aux drames que vous avez connus?

Sans doute. Sans doute. (silence) Comment est-ce que ça ne serait pas le cas...? Disons que c’est encore plus difficile. On se pose beaucoup trop de questions. Beaucoup trop. C’est pas bon. Le questionnement est excellent dans une créativité. Jusqu'à un certain point. Jusqu'à ce que le questionnement soit paralysant. C’est-à-dire que la spontanéité n’est pas évidente à trouver par rapport à l'évidence et la bêtise du commentaire à venir. Donc, il faut évacuer.

 

Evacuer?

Oui, évacuer. C’est le premier travail. Evacuer pour pouvoir travailler. J’ai ma vie, mais je ne veux pas qu’on m’emmerde avec ça. J’ai vu de tout et j’ai entendu de tout. C’est bon. Désormais, je suis blindé. J’ai bien tout vu, j’ai bien tout entendu.

 

Et tout compris?

Ah non!!! Si on comprend ça, on est mort.

 

 

Source : next.libération.fr

 

                                     

                                     

 

 

 

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