Interprétation de ma vie après la vie

26 avril 2012

Sylvie Oliveri

(Pour une meilleure compréhension, lire ma vie après la vie ou NDE)

Pendant toute l'expérience de ma vie après la vie mon état de conscience et de lucidité sont à l'apogée... Comme ranimées d'une intensité plus vraie, plus naturelle et plus pure. Toutes les émotions de la vie courante sont présentes, palpables avec plus de caractère.

Mon ouïe est aiguisée, j'entends audiblement chaques voix singulières et toutes les sonorités ambiantes distinctement.

Mon champ de vision est global, devant derrière, de haut en bas, de gauche à droite, de près à loin. Ma vue est parfaite, je distingue les couleurs d'une luminosité éclatante, la clarté est pure, les formes peuvent se toucher.

Il suffit que je désire me rendre à un endroit, un lieu, pour que quasi instantanément je m'y trouve. Un être cher me vient à l'esprit pour que presque aussitôt je me retrouve auprès de lui dans ses occupations.

Dépouillée du joug de mes limitations, je me déplace tout en légèreté au gré de ma volonté à une vitesse fulgurante. Je traverse les murs sans la moindre douleur et sans égratignure, d'une simplicité déconcertante, j'en use et en abuse tant et plus avec ravissement. Je n'ai aucune notion d'espace et de temps.

Yves Klein

Les voix ainsi que les scènes cinématographiques me confrontent aux conséquences qu'engendrent mes pensées, mes actes et mes choix dans le monde, à l'égard des autres et de moi-même.

Je ressens les plus petites douleurs morales maladroitement infligées au travers de paroles blessantes et d'actes inconsidérés.

Ma décorporation m'offre un avant goût de liberté totale... Mes traits physiques tout en étant les mêmes sont affinés, plus beaux.

Je suis aspirée par une force infernale qui m'arrache le coeur d'un coup sec... elle m'emporte avec violence sans ménagement dans un abîme cauchemardesque, je suis cernée d'individus hideux accablés et terrifiés qui essayent de me retenir dans ce lieu infame et pour lequel j'éprouve un dégoût innefable. Ce gouffre me confronte à l'expiation. Je suis responsable de tous mes actes inconsidérés, plus grave encore, s'ils sont prémédités. La merveilleuse créature qui me conforte de tout son amour dans ce passage effrayant, me démontre que sans la peur aucun mal ne peut m'être fait, mais celle-ci est coriace et résiste inexorablement...

Schiele Egon

Shiele Egon

Plus tard, je comprends que cette sublime créature émergée de nulle part et disparue comme elle est arrivée m'apprend à dompter ma peur de tout son amour. Elle est moi, mon "je", ce "JE" délivré de la peur resplendissant d'amour.

Dans la Lumière

There is your forever

Wen-Xi Chen

C'est seulement dans la lumière, que ma peur disparaît totalement.

Dans la lumière d'une éclatante blancheur sans éblouir, une lumière vivante et créatrice. je me fonds à la beauté originelle et deviens cette beauté. J'accède à la souveraineté de l'amour et je jouis de ses grâces, beauté, jeunesse, joie, santé et paix. Je suis enfin qui je suis dès le commencement. Je retrouve mon foyer initial. Je suis aimée comme j'aime.

De ce monde de lumière blanche règne une activité joyeuse, intense et simple à la fois. Un monde lumineux qui déploie sa richesse ostentatoire sans prétention. Ses édifices de verres et de pierres précieuses scintillent de tous leurs feux, sa nature luxuriante à la douceur chatoyante et aux couleurs vibrantes s'offre délibérément telle une oeuvre d'art à l'arrogance solennelle.

Un monde de lumière blanche bercé de choeurs mélodieux où vivent des êtres libres à la beauté resplandissante, embrasés d'amour et rayonnants de joie. Avec eux, j'accède à l'insouciance de l'innocence à l'éclat pur.

Asexuées ou androgines, magnifiant notre singularité dans un corps diaphane sans âge, vêtus de lumière, nous communiquons par télépathie. Nous voguons de nos ailes invisibles le coeur léger au gré de nos fantaisies dans l'éther pur et vivifiant.

Notre fluidité corporelle nous permet de nous déplacer librement dans les airs, et de nous maintenir immobile dans le vide en toute stabilité.

La lumière me dévoile l'existence dès son origine, l'unité avant la séparation, la légèreté avant la pesanteur, la beauté avant la disgrâce.

Mes questions sont éclairées aussitôt pensées et j'accède à une connaissance qui m'appartient.

L'Amour est le Pouvoir Suprême. S'aimer les uns les autres est capital pour notre évolution et celle du monde. Tout a été conçu, élevé, édifié avec amour par l'Amour. Nous sommes sur terre pour renouer avec l'Amour, apprendre à nous aimer les uns les autres et a aimer la création entière.

J'ai vu ma conception et su avoir choisi mes parents pour m'incarner sur terre.

J'ai choisi ma vie sur terre mais je ne garde aucun souvenir de ce choix dès ma naissance.

Mes enfants ne m' appartiennent pas, la plus grande tâche qui m' incombe est de les élever dans la respectabilité de l'amour et de les libérer du joug de l'esclavage.

Le suicide n'est pas la solution pour échapper à la souffrance. (j'y ai songé quelquefois et je conduis à très vive allure quand je suis seule.)

Je n'ai plus peur de ma mort. La mort est une illusion, je suis éternelle.

Nous sommes sur terre comme des enfants sur un terrain de jeux, il m'est dit, restes une jeune enfant pure, aimante et joyeuse.

Mon voyage se termine sans encore le savoir avec la rencontre de Jésus.

Jésus est infiniment plus beau que ce qu'il est représenté et dépeint en peinture ou en image. Il émane de sa présence une supériorité solennelle. Son corps est harmonieux, les traits de son visage sont doux, son regard est aimant, ses cheveux fins chatains très légèrement ondulés retombent élégamment sur son cou. Sans un mot il me subjugue de sa Présence, son regard empli d'amour me pénètre de toute sa puissance, l'incommensuble amour qu'il me porte m'oblige à baisser les yeux, sa grandeur me ramène à ma petitesse mais je suis bien, tellement bien, si bien comme je ne l'ai jamais été.