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L'après, l'ici et maintenant
12 juin 2013

NDE, une très ancienne légende

           

Ernest Biéler 

 

 

 

                    La NDE : une très ancienne légende

 

 

 

 

Ernest Biéler

 

 

 

C’est une histoire aussi ancienne que l’humanité. Les Grecs l’appelaient deuteropotmos, ce qui pourrait se traduire par “évanoui deux fois”. On la retrouve au Moyen Age. Perceval va mourir, par pendaison - ou noyé dans les douves d’un château -, quand soudain, à l’article du trépas, il bascule dans un songe étrange. Débarrassé en un éclair de la souffrance horrible qu’il endure, le voilà envahi par un grand calme, inoui (un calme qu’il n’oubliera jamais et qui fera se dissoudre en lui jusqu’à la peur de mourir). Plus léger que l’air, il se retrouve projeté hors de lui-même. Certains rescapés de mort imminente sur le champ de bataille racontent ainsi comment ils se sont vus, de l’extérieur d’eux-mêmes, dépouillés de leurs armures par l’ennemi - par exemple par des soldats du Vietcong dans les récits américains (Libération, juin 1986) - et comment, s’étant reconnus dans le “cadavre” dont on faisait les poches, ils en ont conclu, ahuris, qu’ils se trouvaient dans une dimension nouvelle, au-delà de l’espace-temps où ils avaient pris l’habitude de vivre. Morts ? Et pourtant, plus éveillés que jamais ! Le plus ancien guerrier rescapé que l’on connaisse dans ce genre s’appelait Er et Platon nous rapporte son récit de retour de bataille. Plus tard, les exégètes s’interrogeront : Platon s’amusait-il d’une métaphore s’adaptant bien aux marionnettes de sa grotte fascinées par leurs propres ombres ? Le disciple de Socrate était aussi un humoriste et rien ne nous dit que sa parabole n’avait pas pour dessein de se moquer des croyances superstitieuses des adeptes des Mystères égyptiens, auxquels ses contemporains aimaient s’adonner.

Une autre référence archaïque nous ramène à l’origine du syncrétisme sikh, à la frontière entre l’hindouisme et l’islam. Le fondateur s’appelle Guru Nanak. La légende rapporte que s’étant noyé dans un lac (proche de l’actuelle Amritsar), il y serait resté trois jours, avant de revenir “miraculeusement” à la vie, annonçant alors à ses proches : “J’ai vu le Saint Nectar (la lumière de l’Amrit, semblable à celle du Graal), qui m’a révélé qu’il n’y a ni hindous, ni musulmans, mais seulement des sikhs” (c’est-à dire des élèves). On sait que la suite de cette révélation engendra une lignée de guerriers particulièrement braves, dont les dix premiers chefs acceptèrent de se laisser décapiter par les tyrans mogols, avant de décider de passer dans la clandestinité - s’appuyant sur une armée secrète (la Khalsa), qui, loin de dégénérer en secte incohérente, donna au subcontinent indien sa communauté la plus éclairée, la plus ouverte à la modernité, au mouvement de dépassement des castes et à l’individuation des êtres (Gandhi en profita largement, avant de se trouver contraint de les abandonner aux horreurs de la partition de 1947, qui passait justement à travers leur territoire).

Nombreuses sont les particularités de cette expérience universelle : c’est une forme de rêve, ou de songe, mais au sens biblique (les personnes les plus touchées racontent un voyage au paradis et une plongée dans la “grande lumière de l’Amour et la Connaissance absolue”). Un rêve qui demeurerait vivace la vie durant - quiconque enquête sur le sujet est d’abord frappé par la fraîcheur du souvenir des témoins, quand bien même leur expérience remonterait à un demi-siècle plus tôt. Les plus atteints de ces “rescapés de la mort” voient leur système de valeurs se métamorphoser. Ils changent de métier, de conjoint, ne supportent plus les mondanités, sont hantés par la recherche du sens, bref présentent toutes les caractéristiques de ceux qui ont traversé une profonde crise mystique.

Ces bouleversements ne sont pas sans poser de douloureux problèmes d’intégration : l’entourage (notamment médical) n’y “croit” généralement pas et, interprétant la crise en termes psychiatriques, renvoie au rescapé la rude image de la folie - il n’est pas impossible qu’une enquête spécifique découvrirait beaucoup de ces “rescapés” refoulés en hôpital psychiatrique...

Mais n’allons pas trop vite en besogne. L’archéologie de l’Expérience de Mort Imminente (EMI), plus connue de nos jours sous son sigle anglo-saxon, NDE (near death experience) fait état d’un événement ancien mais rarissime qui, survenant dans un contexte saturé de croyances religieuses, était automatiquement traduit en termes eschatologiques, comment s’en étonner ?

Source : http://www.cles.com

 

 

 

 

 

 

 

 

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  • Ce blog s'adresse à ceux qui s'interrogent sur l'après, la mort, le grand départ. Je fais partie de ceux qui sont morts et sont revenus. Depuis cette expérience, mon appréhension du monde, de l'univers de la réalité est bouleversé.
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