Dès la sortie de ma vie après la vie...

                Dès la sortie de ma vie après la vie....

 

                                  Désirs imminents

(Lire pour plus de compréhension ma vie après la vie)

Mon malaise de n'avoir pas su expliquer parfaitement ma mort à maman fut à peine perceptible, que déjà l'envie de déguster du chocolat fut la plus forte.

Une barre, puis deux et trois, en un temps record je termine la tablette avec un plaisir renouvelé.

Après le déjeuner je demande à maman de nous conduire, ma fille, ma petite chienne caniche toy Blondie, et moi à la montagne, j'ai un désir inexplicable de me retrouver sous les arbres comme si leurs contacts y étaient vitaux à ma complète guérison. Maman trouve ma demande insolite mais nous y conduit avec bonheur dans la perspective d'une agréable promenade, que depuis bien longtemps nous ne faisions plus, accaparée par mes activités artistiques et personnelles.

En ce tout début d'après midi de milieu du mois d'octobre le temps est humide, le ciel est chargé de nuages qui laissent passer malgré tout par moment des rayons de soleil qui éclairent les paysages d'une pure clarté.

Je ne peux m'empêcher de sortir mon visage ou mon bras de la portière de la voiture grande ouverte pour ressentir l'air humide que tout mon corps savoure d'un bonheur icomparable, la nature exhale un arôme sauvage que je hume avec délectation. 

Maman me regarde bizarrement, déconcertée par cette euphorie nouvelle qui m'anime subitement et qu'elle ne connaît pas, ma fille et Blondie partagent mon effervescence sans se poser de question.  

                                                         

Nous nous arrêtons sur une colline où nous marchons, courrons, jouons, dansons et chantons tout et n‘importe quoi dans une allégresse qui me ramène plus loin que l'enfance.

Assises à même la terre humide sous des chênes, ma fille et moi sommes d'une immense gaieté communicative. Nous nous embrassons sans compter, et rions de tout notre coeur sans raison. Blondie est déchaînée, elle court dans tout les sens sans s'éloigner. L'échos de nos fous rires emplissent l'espace. Maman participe à notre joie enfantine avec une certaine inquiètude affichée. Elle redoute que je ne me fatigue inutilement et que la maladie recidive de plus belle.

La vie sur terre reprend tous ses droits d'une intensité plus légère...